Nous gardons le rythme régulier de faire deux sessions d’été dans l’atelier dans le Vercors et une session en monastère ou dans un haut-lieux de la chrétienté en septembre.
Les sessions « Vercors » sont l’occasion de vivre au rythme des offices orthodoxes et de s’insérer dans le cadre de l’environnement de l’icône tel qu’il a été développé dans le Vercors.
La chapelle de la Dormition de la Vierge accueille nos prières d’intercessions. Nous méditons le mystère de l’Incarnation du Verbe. l’icône est un témoignage de cette Vérité : Le Créateur est né de la chair pour que notre chair renaisse de l’Esprit !
En septembre, nous profitons de l’inter-saison pour nous retirer. Se retirer du « monde » pour mieux l’affronter. Se laisser baigner par l’atmosphère paisible des édifices sacrés et de la prière de la communautés des moines de Jérusalem à Vezelay.


L’art roman est un art sacré par définition. Il rejoint le langage symbolique de l’icône. C’est toujours une joie profonde que de se sentir « orthodoxe » sur la terre de France, c’est-à-dire se voir et se nourrir d’une spiritualité artistique locale (XIIe s.) qui n’a rien à envier aux grandes traditions des écoles iconographiques d’Orient

Le passage par la crypte des églises est un temps de bénédiction. Y vénérer les reliques des grandes Saints (Ste Marie Madeleine à Vezelay) est un acte de confession de sa foi dans la vie et la Résurrection de notre sauveur.
Nous avons eu la grâce de bénir les icônes finies pendant la session autour des reliques de Ste Marie Madeleine Texte de bénédiction lu lors de cette cérémonie :
Le Prêtre : Seigneur notre Dieu, glorifié en la sainte Trinité, toi que nul esprit ne peut saisir, que nulle parole ne peut exprimer et que nul homme vivant n’a jamais contemplé, c’est seulement comme nous l’avons appris des saintes écritures et de l’enseignement des Apôtres théologiens qu’en toi nous croyons et te confessons, Dieu le Père sans commencement et ton Fils consubstantiel et l’Esprit connaturel qui trône avec toi. Car, si l’ancienne Loi nous décrit ton apparition à l’illustre patriarche Abraham sous la forme de trois Anges, en la grâce nouvelle le Père se manifeste dans la voix, le Fils dans la chair au Jourdain et l’Esprit saint sous l’aspect d’une colombe. A son tour, le Fils, monté au ciel en sa chair et siégeant à la droite du Père, envoie l’Esprit sur les Apôtres sous l’apparence des langues de feu ; et au Thabor, si le Père est dans la voix et l’Esprit dans la nuée, le Fils se montre aux trois disciples dans son éblouissante clarté. En mémoire perpétuelle de cela, non seulement nous te confessons avec nos lèvres comme le seul Dieu que nous glorifions, mais encore nous en peignons l’image, non pour en faire un dieu, mais afin qu’en la regardant de nos yeux de chair, nous puissions, de notre regard spirituel, t’y contempler, ô notre Dieu, et que, la vénérant, nous puissions te glorifier et te magnifier comme notre créateur, notre rédempteur et notre sanctificateur, et nous souvenir de tes innombrables bienfaits ; car la vénération de l’image remonte vers son prototype. Ainsi donc, en présentant maintenant cette icône devant ta magnificence, dans les saintes dispositions dont nous venons de parler, nous te prions et te demandons : montre-nous la réalité de ta miséricorde, abaisse vers nous ton regard favorable, envoie ta céleste bénédiction, en ton nom trois fois saint, bénis-la et rends-la sacrée, afin que ceux qui la vénèreront avec piété, qui devant elle humblement t’adoreront et te prieront avec foi, obtiennent miséricorde et trouvent grâce, soient délivrés de tout mal et de toute affliction, se voient remettre leurs péchés et parviennent au royaume des cieux. Par la grâce, la miséricorde et l’amour dont tu nous aimes, Dieu unique glorifié en la Trinité, Père, Fils et saint Esprit, ô qui soit la gloire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles
