L’Eglise nous instruit que le carême est un temps consacré à l’abnégation et au repentir. Au début du carême, nous apprenons à nous demander pardon les uns les autres.

A quoi correspond ce geste de pardon ?

En inversant les syllabes de manière à dire : « don par », c’est-à-dire « par le don », nous obtenons le sens de ce geste : exister à travers l’autre

Le carême c’est « donner de soi » pour recevoir l’autre » au travers de Celui (comme le chante la liturgie eucharistique) qui est Tout en Tout.

Demander pardon est une attitude intérieure de conversion et de libération des passions et non de l’affligeante affliction.

C’est pourquoi, au début du carême, les chrétiens se demandent pardon, même s’ils ne se connaissent pas.

Se demander pardon sans se connaître c’est cultiver le don de Dieu dans l’autre.

Cela n’empêche pas bien sûr de demander pardon au sens propre à ceux que nous avons offensé mais sans cette mortification exagérée.

Le sens du pardon est la libération de l’aliénation des passions pour se préparer à Pâques, car si nous ne pouvons nous libérer de l’étreinte des passions nous ne pouvons ressusciter avec le Christ pour faire « un » avec le Tout-Autre.