Bénédiction des icônes terminées lors de la session du mois de juillet
L’action iconographique est le résultat de l’intercession. Elle ne peut être envisagée hors d’un contexte d’intercession. C’est pourquoi, peindre une icône est un acte propre à l’Eglise (au sens eschatologique et non seulement institutionnelle du terme) car elle est le lieu d’intercession, le lieu de réunion de la « race » humaine à l’image et à la ressemblance de son Créateur. Elle est le corps de l’Esprit qui crie vers le Père « Abba Père » ! Prier dans l’Eglise, c’est sortir de soi et rechercher l’amour de l’autre. Ce mouvement exprime l’élan d’intercession dans lequel l’acte iconographique prend racine dans l’Esprit. C’est pourquoi, peindre des icônes hors du corps de l’Eglise n’est pas envisageable car seule la prière dans l’Esprit peut réunir les personnes et les faire participer à l’unité intra-divine de la Trinité. En ce sens, le message iconographique rayonne comme un message de Vérité universelle L’homme est l’image de la Trinité, Père, Fils et Saint Esprit et l’on ne peut envisager l’image de l’homme seulement en rapport avec l’image du Fils incarné. Pour autant, rendre présent Dieu le Père au travers de l’image du Fils est une « hérésie » car elle ne peut contenir Celui qui est inaccessible, contrairement au Fils qui s’est fait petit dans le sein de la Vierge. De même, représenter l’Esprit sous forme de colombe hors du contexte dans lequel Il est apparu sous cette forme, c’est-à-dire au Baptême’ est une « chosification » de la Personne de l’Esprit La non-représentabilité de la Personne de l’Esprit et de la Personne du Père Inaccessible est le fondement même de la représentation de la Personne du Fils.
Les moments passés ensemble, cet été, dans la participation liturgique, nous permettent de vivre, élèves catholiques et orthodoxes, les sessions comme une expérience vivante à l’unisson de la sacramentalité trinitaire (en dehors de l’eucharistie) de l’église indivise.