Voyage d’étude en SAINTE RUSSIE Juin 2008

Rencontres iconographiques

Voyage d’étude ? je dirais plutôt… Rencontres « iconographiques ». Rencontres du passé, du présent, et des rencontres futures… sans aucun doute.

Il est trés difficile de faire une sélection… plus de mille photos. Voilà quelques unes d’entre elles ! sachant qu’il n’était pas toujours possible de sortir l’appareil et de pouvoir vous faire partager d’autres émotions… dommages. Certaines de ces émotions ne peuvent de toute façon pas être traduites par des images…

Moscou :

Arrivée sur Moscou

une ville en pleine mutation. De grandes avenues et une congestion considérable ; constructions et rénovations urbaines importantes, la forêt arrive jusqu’aux portes de la ville…

Des églises à tous les coins de rues, en cours de restauration pour la plupart.

Un parc au bord du monastère Novodevichy… Un joli coin dans lequel se sont déroulés de trés nombreux évènements politiques sur lesquels je ne m’attarde pas… La traditionnelle Place Rouge encadrée par : les murailles, les galeries marchandes, les musées et les églises dans lesquelles se déroulent régulièrement des offices.

La restauration des icônes à l’Institut Grabar

Serguei nous fait entrer dans son atelier et, à travers quelques exemples de travaux en cours, dans le monde de la restauration.

Sur les traces d’Andrei Roublev

Visite du monastère Saint Andronikov dans lequel vécu A. Roublev. Nous avons consacré la quasi totalité de la journée à contempler les nombreuses icônes mises en valeur ici. Visite guidée par la directrice du musée.

C’est le seul musée dans lequel il était autorisé de faire quelques clichés. Il est de toute façon difficile de faire des photos correctes. Il ne faut rien regretter, les reproductions qu’on trouve dans les ouvrages sont souvent le mieux qu’on puisse obtenir. Rien à faire… il faut être devant ! Le problème de la photo c’est aussi qu’elle fait disparaître les dimensions réelles des icônes… et les émotions que celles-ci procurent que les icônes soient petites, trés petites, ou au contraire grandes, trés grandes. J’ajoute ici trois photos de la cathédrale de la Dormition( Vladimir) qui abrite quelques fresques attribuées à A. Roublev. Elles sont en cours de restauration. Là aussi difficile de rendre compte de l’émotion intense qu’on ressent sous l’ensemble de ces fresques : se trouver ensemble, face au jugement dernier, dans une trés grande sérénité partagée.

L’iconographie contemporaine

Il y a tellement à faire ! Un grand nombre de chantiers pour de nouvelles églises. Un moment inoubliable dans le petit atelier de Sacha (Alexander Sokolov) coincé dans les caves d’un immeuble d’une cité dortoir. Une iconostase en cours de construction… comment concilier un ensemble plutôt baroque avec l’iconographie traditionnelle… des discussions autour de la représentation de la Sagesse… le tout autour d’un apéro convivial !

Le centre spirituel de la Russie

Un grand moment que la visite à Sergueiev Possad (Zagorsk). Lieu ou se côtoient iconographes, séminaristes, futurs chefs de cœur, hommes, femmes en formation, et nombreux pélerins qui se rassemblent dans la cathédrale de la Trinité autour de Saint Serge.

Le Kremlin

Il assez rare de se trouver dans un lieu où sont rassemblés, à quelques mètres, pouvoir politique et religieux ! Au sein de ces murailles un condensé de toute l’histoire de la Russie ! Là aussi pas de photos de l’intérieur de ces bâtiments… les lieux sont trés fréquentés… difficile de trouver une atmosphère calme pour profiter du cadre !

Souzdal

Un dépaysement assuré dans cette cité monastique qui semble surgir du passé.

Icônes et martyrs, un passé si présent Butovskaya Polygone

C’est une grande grâce d’avoir pu finir ces rencontres iconographiques sur ce mémorial, dans ce lieu d’exécution de masse ( à quelques kilomètres de Moscou) où périrent de nombreux hommes et femmes de 1930 à 1950 et beaucoup en raison de leur foi. Une grâce de s’associer à cette procession, une grâce que de prier dans la crypte dans laquelle les icônes des martyrs récemment « écrites » côtoient quelques objets arrachés à la terre dans laquelle les corps ont été entassés à deux pas. On comprend alors qu’écrire une icône est toute autre chose que de réaliser une peinture pieuse. On comprend qu’on ne peut entrer dans cette écriture que si on est soi-même totalement habité par l’Esprit Saint. On s’approche et on communie ainsi au mystère de la Transfiguration.

Un groupe qui a eu bien du mal à atterrir !

Une rencontre trop courte avec une paroisse de la proche banlieue de Moscou… l’icône est une porte qui s’ouvre sur d’autres rencontres.

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