La nouvelle humanité - la nouvelle année

fresque du Jugement Dernier à Sanary-sur-mer réalisée en 2005

« Le Christ est né, glorifions le, le Christ descend des Cieux allons à sa rencontre » Hirmos du canon des matines de la Nativité

« Ta naissance ô Christ notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la Lumière de la connaissance, ceux qui servaient les astres sont instruits par l’astre, de t’adorer Soleil de justice et de te contempler Orient venant des Hauteurs, Seigneur gloire à Toi » Tropaire de la Nativité

L’humanité se trouve transfigurée car la chair est devenue porteuse de la Gloire Divine. La vie incarnée est une vie habitée par l’Inaccessible. Comment pouvons nous vivre en dehors de cette réalité ?

Toute notre vie nous cherchons la Lumière de l’Inaccessible car nous sommes crées pour être ce que nous ne sommes pas : Nous sommes appelé à devenir tout autre.

Notre forme de vie codifiée par des repères sociaux nécessaires à la vie en société nous fait cependant perdre de vue le fait que ce système n’a de sens que parce-qu’il nous renvoie à une autre réalité : celle de la divino-humanité, de l’harmonie de la vie au-delà de la mort. Le Christ est né, c’est-à-dire Dieu s’est fait chair ! Ainsi, la chair est porteuse de Dieu ; dans la chair, ici et maintenant le Fils de l’homme nous est révélé. Il ne faut pas chercher « la chair pour la chair » car cela détruit l’origine divine mais la chair porteuse de Dieu : c’est le mystère de Noël.

Certaines formes de vie religieuse ont tendance à avoir une attitude négative envers la Création et de ce fait envers la chair. Pourtant, c’est dans la chair que le salut du monde est venu et c’est cette même chair qui est appelée à se transformer en chair de l’Esprit.

« La Lumière de la connaissance » n’est pas la lumière de la pensée mais le Verbe fait chair. Nous ne pouvons accéder à « La » connaissance que par l’adoration de la Lumière, c’est-à-dire par la liturgie qui est l’adoration de Dieu. Il faut cependant faire attention à ne pas tomber dans la tentation de l’adoration de la liturgie ou de la connaissance de Dieu, ce qui consisterait à adorer le veau d’or.

Il arrive que certaines personnes soient plus attachées à l’« adoration » de la liturgique (iconographique, musicale, monastique ou théologique par exemple) qu’au principe même du sens de la liturgie qui est l’adoration de Dieu. Cela peut également arriver en ce qui concerne l« ’adoration ethnique ». On peut aller avant tout à une liturgie plus par sensibilité nationale que par désir de Dieu.

La fête de la Nativité est une Pentecôte anticipée, une rentrée dans la Lumière de la connaissance par une participation de la chair à l’Esprit. Cette expérience physique créée en nous un désir de Dieu, une « soif de Dieu ». La Lumière de Noël est révélée à tous les hommes dans la participation à l’Esprit qui fait de nous des êtres nouveaux. Noël inaugure le règne de l’Esprit dans la chair.

Que la nouvelle année qui s’annonce nous apporte la force d’appliquer les commandements du Seigneur de la Louange et de l’Amour. Que la Grâce du Trés Saint Esprit nous transforme en des êtres de Lumière afin que nos cœurs brillent dans les ténèbres comme les feux d’artifice dans la nuit du nouvel an !

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